
Dans le cadre du séminaire « Histoire transnationale de l’orientalisme (fin XVIIIe-début XXe)» animé par Pascale Rabault-Feuerhahn de février à mai 2018 à l’École normale supérieure, les étudiants ont été amenés à produire des synthèses sur des tensions épistémologiques transnationales qui ont structuré l’orientalisme savant.
Voici un travail d’étudiant sur l'émergence de l'africanisme français au XXe siècle, suivi d’une notice biographique sur l’africaniste Maurice Delafosse. Synthèse de séminaire rédigée par Jean-Lémon Koné.
Plan de l’article
1. Conditions d’émergence d’un champ spécifique de savoirs sur l’Afrique
L’Afrique, parent pauvre de l’orientalisme ?
L’enjeu colonial de la production de savoirs sur les sociétés africaines
Une lente institutionnalisation
2. Effets de l’approche savante sur l’image du continent et ses réalités sociales
Sociétés segmentaires et mécanicité, la portée de l’héritage durkheimien
La « désislamisation » de l’Afrique subsaharienne, un levier d’administration coloniale ?
L’invention du distinguo « Afrique blanche / Afrique noire » ou comment l’Afrique a perdu le Nord
3. Perspectives de renouvellement des études africaines : les apports d’une histoire critique de l’orientalisme
Repenser l’Afrique précoloniale dans l’islam : P. Lovejoy ou les jihads ouest-africains comme révolution atlantique
Documenter l’Afrique-monde: renouveau des approches sur les territorialités du continent, l’exemple du CRAA-ETRE
Lire les cités musulmanes contemporaines au prisme de la mondialisation (J. Schmitz)
Appendice
Maurice Delafosse (1870-1926). Colonial et érudit, figure paradoxale de l’émergence de l’africanisme français
#africanisme #orientalisme #Delafosse #MauriceDelafosse #Islamnoir #Durkheim #sociétéssegmentaires #Lovejoy